A côté de la solennité de Noël, nous voici à l’Épiphanie du Seigneur, une journée que les enfants célèbrent avec joie pour une raison principale : ils sont sûrs de porter soit le même uniforme, soit le me même type d’ornement décoratif que le Sanctuaire prévoit exclusivement pour eux. Ceci a été le cas pour cette année 2025, et les enfants avaient de quoi garder en mémoire. Ils portaient tous le symbole du sanctuaire imprimé sur un papier que tout enfant, sans oublier leurs encadreurs, portaient sur la tête dès la procession du début de la sainte messe jusque peut-être à la fin de la journée. On pourrait suspecter qu’ils en porteraient même le lendemain, mais ce serait la première journée du second trimestre, donc le jour de l’école. La liturgie et le protocole avaient fait en sorte que les enfants aient une place de choix dans la célébration eucharistique de cette Épiphanie : la lecture des textes du jour et des intentions était réservée à eux en plus des chants que la chorale Pueri Cantores Sainte Maria Goretti a entonné en alternance avec la chorale Saint Martin de Tour. Les lectures ont été tirées du Livre d’Isaïe (60, 1-6), l’épitre de saint Paul apôtre aux Éphésiens (3, 2-3a. 5-6) et l’Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (2, 1-12).
Homélie
La prédication homilétique du jour a été présentée par le Père Longin NTIRANYIBAGIRA, Recteur du sanctuaire de la Reine de la paix et la réconciliation. Il a précisé que nous fêtons la solennité de l’Épiphanie avec joie, entourés par les enfants missionnaires. Ce ne sont pas les enfants qui se font missionnaires, mais leurs parents les élèvent dans un esprit de se dévouer à l’apostolat au sein de l’Église, tout en suivant de près leur évolution tant physique, intellectuelle que spirituelle. ‘Il est souhaitable que les parents accordent deux types de cadeaux à leurs enfants en ce jour de l’Épiphanie du Seigneur : une certaine somme d’argent qu’ils offrent au petit enfant Jésus dans la grotte au moment de l’offertoire et une autre somme d’argent avec laquelle ils achèteraient ce qu’ils veulent sans avis ni proposition de leurs parents. Ceci est un bon test de parents à leurs enfants pour juger leur degré de maturité et de responsabilité’, a martelé le Père Longin.
L’Épiphanie est aussi un pèlerinage que nous effectuons vers le petit enfant Jésus. Au premier moment, ce périple a été fait par trois rois mages, Melchior, Gaspard et Balthazar. Ce premier est dit être le roi de la lumière. Il avait emmené l’encens au petit enfant Jésus. L’encens était un produit destiné exclusivement et obligatoirement à la divinité. Le second roi mage était Gaspard dont le nom signifie gardien du trésor. Il avait offert au petit enfant Jésus de l’or. Balthazar quant à lui est connu comme celui qui protège la vie et le roi. Il avait pris sur lui la myrrhe, ce qui signifie que la vie a vaincu la mort. A un certain moment de leur pèlerinage sous le guide de l’étoile, celle-ci s’est éteinte et les rois mages se sont perdus. Ils ont dû recourir aux orientations et conseils d’autres personnes qui étaient censés savoir. Ceci arrive à nous tous dans la vie : chaque fois que nous ne sentons pas la réponse directe de Dieu, nous faisons recours aux solutions que les autres personnes nous apportent. Malheureusement, leurs solutions peuvent être des pièges contre nous ou contre notre prochain, c’est ce qui s’est passé avec le roi Hérode qui en voulait directement à la vie de Jésus.
Comme le dit un Père Jésuite, ‘ La foi commence quand Dieu ne répond pas’. Ces propos ont été relayés par un autre écrivain qui affirme que Dieu se cache pour se laisser trouver. Ceci veut bien dire que nous devons y mettre de notre effort pour vivre en communion avec Dieu et ses commandements. Nous savons bien ce qui s’est passé à la vierge Marie, après la visite et le message de l’ange Gabriel envoyé par Dieu. L’envoyé de Dieu a quitté Marie. Elle a gardé sa foi en Dieu et elle est restée en prière pour ne rien oublier ou perdre de vue ce qu’elle devait faire.
Jésus a connu l’exil en Afrique comme les Saintes Écritures le précisent. Nous nous réjouissons en tant qu’Africains pour avoir hébergé la Sainte Famille de Nazareth durant leur exil et surtout pour avoir gardé en vie et relâché cette famille au moment de leur retour. Contemplons Jésus qui a accepté de tout perdre pour relever et sauver l’humanité entière. Voilà pourquoi il est en même temps notre Seigneur et notre frère. Les rois mages l’ont vite compris dès lors qu’ils ont pris connaissance de la naissance du Sauveur : ils se sont dirigés vers lui, se sont prosternés devant sa face pour l’adorer en tenant en mains des offrandes les plus chères qu’ils pouvaient imaginer et avoir sur eux.
Un des signes de pauvreté et de sous-développement d’un peuple est le bruit qui caractérise leur mode de vie : la musique hautement sonore dans les collines ou quartiers, dans les églises. Chacun peut comprendre la raison pour laquelle il y a une forte prolifération des mouvements religieux qui ne font que naître comme des champignons de la saison pluvieuse. Une des choses que les membres des telles groupements religieux est le fait de battre le tambour qui éblouit les passagers et les voisins sans toutefois que ceci reflète du tout la foi des fidèles. Ce qui vaut plutôt est un silence méditatif durant lequel on écoute la voix de Dieu qui nous montre la bonne voie à emprunter dans notre vie de croyants.
N.M.