La messe de 10 heures de ce trente et unième dimanche du temps ordinaire au Sanctuaire marial de Schoenstatt de Mont Sion Gikungu a été présidée par le Père Supérieur Délégué des Pères de Schoenstatt, le Révérend Père Herménégilde COYITUNGIYE. La chorale sainte Maria Goretti l’a animée en chants liturgiques tandis que les saintes Écritures ont été tirées du livre du Deutéronome (Dt 6, 2-6) qui nous invite à aimer le Seigneur de tout notre cœur, de la lettre aux Hébreux (He 7, 23-28) qui nous montre que Jésus possède un sacerdoce qui ne passe pas et enfin l’Évangile de Jésus Christ selon saint Marc (Mc 12, 28b-34) qui nous invite à aimer le Seigneur Dieu et notre prochain.
En ce dimanche du début du mois de novembre, mois dans lequel nous nous souvenons de tous nos fidèles défunts, jetons un coup d’œil sur nos actions et analysons où nous avons mis en application ce commandement d’amour et nous ne l’avons pas exécuté et demandons pardon à Dieu, a introduit le Père COYITUNGIYE. Et de continuer, prions le Seigneur de nous donner assez de force de le mettre en pratique convenablement. Que chacun sente en lui qu’il a été aimé par Dieu et est appelé à l’aimer en retour et à aimer notre prochain.
Homélie
Le prédicateur a introduit son homélie par un chant dont les paroles sont les suivantes et qu’il a commencées aux fidèles présents :
Aimer, aimer, aimer toujours.
La force de l’amour transformera la terre
Aimer et servir sans retour pour que le monde, un jour, connaisse la lumière.
Oser les rêves les plus fous encore jusqu’au bout pour que la paix revienne.
Risquer même le tout pour le tout quand le « je » devient « nous » quand le cœur nous entraîne.
Vouloir l’amour universel
Désirer l’essentiel entier et sans limite
Choisir la confiance en la vie, en l’avenir aussi.
Le cœur nous y invite.
Savoir que quelqu’un quelque part il n’est jamais trop tard m’attend avec tendresse.
Choisir les cordes de ton luth
Les notes de ta flûte,
Pour que nos cœurs renaissent.
Ceci pour dire que si nous ne voyons pas du changement sur la terre c’est parce que nous n’aimons pas suffisamment.
En ce trente et unième Dimanche du Temps Ordinaire, Dieu nous invite à revoir comment mettre en pratique ce commandement d’amour, que nous nous en remémorions. Afin que notre intelligence ne se perde pas, le Seigneur nous dit seulement deux phrases. La première est : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force. “ et la deuxième : “Tu aimeras ton prochain comme toi-même. „
Chers fidèles, quand pourrons-nous mettre en application ce mot « AMOUR » ? Nous parlons de l’amour, nous le chantons de temps en temps mais nous ne vivons pas de cet amour. La preuve en est que même le Seigneur le répète incessamment parce qu’Il voit que nous ne l’aimons pas assez. Souvenez-vous de cette parole que Jésus a adressé à Pierre. « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu vraiment, plus que ceux-ci ? » il lui répond : « Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. » Jésus lui dit : « Sois le berger de mes agneaux. »
A partir de cette question de Jésus à Pierre, il y a lieu de se demander combien d’entre nous n’aiment pas encore Dieu ? Et de poser encore cette question : Qui d’entre vous aime réellement Dieu ? Il y a ceux qui prient Dieu de façon superficielle, d’autres pas du tout. Il y a même qui pour c’est l’argent, les fétiches leur dieu et qui ne s’intéressent pas du tout à Dieu le Créateur. Je vous invite à aller lire le psaume 115. Il a poursuivi son homélie avec une série des questions :
Toi qui cours après l’argent, veux-tu être comme de l’argent ? Veux-tu mourir comme de l’argent ou comme un être humain ? Toi qui cours derrière des biens comme les maisons et voitures, veux-tu mourir comme une voiture qui roule ou une maison qui ne déplace jamais ou veux-tu mourir comme un homme ? ces choses ne parlent pas, ne peuvent en aucun cas remplacer la présence divine en toi. Unissons-nous à l’Église, notre Mère à travers laquelle nous bénéficions des bienfaits du Seigneur. C’est dans l’Église que nous avons le privilège d’avoir des Sacrements et d’autres avantages. C’est toujours dans l’Église où on nous enseigne le vrai Dieu qui s’est manifesté en nous à travers son Fils Jésus Christ. N’attendons donc pas que le Seigneur nous court après pour nous demander si nous l’aimons, prouvons-Le plutôt que nous l’aimons. Il a ensuite entamé la deuxième partie de l’amour du prochain. Il y a premièrement cet amour charnel, un amour qui cherche des intérêts, qui vise quelque chose. Aussitôt atteint, la personne disparaît ou se désintéresse. Deuxièmement, c’est un amour tout à fait différent du premier et auquel Jésus nous invite. J’aime tel parce que je veux l’aider, je n’ai aucun profit à tirer de cet amour en retour. Je l’aime sans lui demander quoi que ce soit. C’est cet amour que les Grecs ont appelé AGAPE. C’est cet amour que le Christ nous a montré sur la Croix. Cet amour crée et redonne de la vie. Cher frère, comment penses-tu que tu aimes ? Tu aimes de la première façon ou de la deuxième façon ? Raison pour laquelle il y a beaucoup de mensonge aujourd’hui. Les gens mentent en se couvrant d’amour. Les filles et les garçons se mentent qu’ils s’aiment. Pendant cette période électorale, c’est de la sorte que les hommes politiques nous mentiront qu’ils nous aiment nous leurs membres. Ils nous diront qu’ils nous aiment et nous donneront même gratuitement de boissons alcoolisées. Ils nous promettront même du travail. Ceci pourquoi ? Parce que les élections approchent. Est-ce qu’après les élections, ils nous chercheront ? Chère assemblée de Dieu, parmi les disciples de Jésus Christ, il y a ceux qui ont suivi l’exemple de Jésus en mettant en pratique cet amour. Je vous donnerai l’exemple Sœur Calcutta et d’autres mais laisse-moi vous donner l’exemple de Saint Maximilien Marie Kolbe, un prêtre polonais qui est mort pendant la seconde guerre mondiale dans une prison Auschiwitz. Celui-ci peut vraiment nous servir d’exemple de ce qui cadre avec le tout premier chant de cette célébration. Dans la prison où il s’est trouvé, chaque jour, il y avait des condamnés qui étaient choisis au hasard pour être décapités. Un certain 14 août, le choix a été fait mais Maximilien ne se trouvait pas sur la liste. Parmi les personnes sélectionnées, il y avait un père d’une famille de 7 enfants. En attendant qu’on les déplace vers le lieu de mort, le père famille a beaucoup pleuré pensant à sa famille, à ses enfants, …. L’ayant vu, il décida de souffrir à sa place et il mourut à place de ce dernier mais difficilement. Parmi les mots prononcés par le prêtre Maximilien, on peut citer : L’amour donne vie. Pour terminer, qui peut aimer comme lui ? Nos hommes politiques, peuvent-ils nous aimer de la sorte ? les parents peuvent-ils aimer de sorte leurs enfants ? de même les enfants ? Chacun peut se poser cette question. C’est sur base de cet amour, une fois au ciel, qu’on ne posera cette question. Chers fidèles, la Vierge Marie est présente devant nous pour nous aider chaque jour à demander ce don. En réussissant cela, nous transformerons le monde. S’il n’y a pas encore du changement dans notre pays, si la famine est toujours là, c’est parce que nous n’aimons pas comme il faut. Prenons donc la décision de changer nos comportements et aimons Dieu et notre frère Burundais comme nous-mêmes.