La célébration eucharistique de ce dimanche a été présidée par le Père Floribert KANEZA, actuel Vice-Recteur du Sanctuaire de la Reine de la paix et la réconciliation de Mont Sion Gikungu. La chorale saint Nicolas de Flue, dans une tenue et une ambiance de fête où elle soufflait son vingt-huitième bougie d’apostolat au sanctuaire, a aidée dans l’animation de la sainte messe en chants liturgiques. Tout son arsenal musical était en place et sans faute bien avant dix heures, heure du début de la messe. Les textes du jour ont été respectivement tirés du Livre des Nombres (11, 25-29), de l’épître de saint Jacques (5, 1-6) et de l’Évangile de Jésus Christ selon Saint Marc (9, 38-43.45.47-48).

Dans son homélie, le Père Floribert s’est appuyé sur les Saintes Ecritures entendues pour signifier que notre Dieu est un Dieu de la vie et il veut que nous nous éloignions constamment de ce qui pourrait nous arracher à la vie. La première des choses qui nous éloignerait de la vie en Dieu est la jalousie envers notre prochain. Depuis le jour où le peuple d’Israël s’est plaint contre Moise sur leur chemin de retour de la captivité d’Egypte, Dieu a ordonné à Moïse de se choisir soixante-dix sages qui l’aideraient à gérer et diriger le peuple de Dieu. Ce sont ces derniers qui ont commencé à prophétiser. Mais deux autres personnes qui n’étaient pas parmi les 70 sages ont à leur tour prophétisé du dedans du camp. Les choisis par Moïse sont devenus jaloux et ont demandé à Moïse de les en empêcher, ce qu’il n’a pas accepté. Ceci est un appel pour nous de ne pas garder rancœur ou jalousie contre notre prochain parce qu’i a un don que nous n’avons pas. Les dons des uns sont une chance et une faveur pour les autres parce que nous ne devons pas garder les dons pour nous seuls, mais plutôt devons-nous les mettre au service de notre prochain pour la gloire de Dieu.

Dans la deuxième lecture, l’apôtre Jacques s’en prend aux riches qui maltraitent les pauvres en les faisant travailler beaucoup sans pour autant les payer. ‘Il y a des personnes qui sont riches et très jaloux de leurs avoirs de sorte que même leurs femmes et enfants n’en profitent pas du tout jusqu’à aller quémander auprès des autres personnes. Et comme le cas est tel, qu’en est-il pour un autre membre de la famille ou un étranger qui leur demandent de l’aide ?’, s’est demandé le Père Floribert. Ce sont de telles richesses dont la Bible nous dit qu’elles nous font perdre notre âme, de sorte que même un cheval peut passer dans le petit trou d’une aiguille avant que les riches ne soient parvenus à entrer dans le ciel.

Dans l’Evangile, le disciple Jean a eu la même jalousie que ceux de la première lecture. Pour freiner cette attitude, Jésus a dit que celui qui parle pour lui ne devient pas son rival si vite. Il est donc bon que des gens se mettent à proclamer la Parole de Dieu et la vivent effectivement pour le salut de tout le monde. Le bras que Jésus nous demande de couper est celui qui arrache les biens illégalement et les cache à son prochain qui est un pauvre assis ou couché devant la porte. Non seulement le bras, mais aussi devons-nous couper le pied qui court pour voler, tuer et fuir la justice. En troisième position, Jésus parle de l’œil qui ne voit que son avantage dans le mal qu’il fait, il est à arracher.

Nous signalerons en passant qu’au moment de l’offertoire, la chorale en lisse a offert un bouquet de fleur et d’autres offrandes paniers à l’autel. A la fin de messe, la même chorale, devant les autres fidèles, a fait procession vers le sanctuaire pour la bénédiction du dernier dimanche de fin du mois.

N.M.