La messe dominicale de six heures trente minutes de ce cinquième dimanche du Temps Ordinaire au Sanctuaire marial de Schoenstatt pour la paix et la réconciliation de Mont Sion Gikungu, célébrée toujours toujours en langue française, a été présidée par le Père Alain AMANI en concélébration avec les Pères Christian DANSUMA et Floribert KANEZA. Signalons que ce dernier est le vice-recteur et responsable des huit chorales y effectuant leur apostolat. Ladite sainte messe a été animée en chants liturgiques par la chorale sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et de la sainte Face (CSTEJ) qui célébrait son dix-huitième anniversaire d’apostolat.
Les saintes Écritures du jour ont été tirées du livre de Job (Jb 7, 1-4.6-7), de la première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens (1 Co 9, 16-19.22-23) et de l‘Évangile de Jésus Christ selon saint Marc (Mc 1, 29-39).
Dans son homélie, le Père AMANI a annoncé aux fidèles que l’Église notre Mère nous invite à méditer le mystère de la souffrance et l’annonce de l’Évangile. Revenant sur la première lecture, le célébrant a montré comment Job est désespéré à cause de ses souffrances et découragé par le silence de Dieu face à sa peine. Et de continuer que de telles périodes caractérisées par des problèmes monumentaux comme la trahison, l’abandon, la pauvreté, le chômage, l’injustice, la haine, les maladies, les préjugés, l’infidélité pour ne citer que ça, tous les humains les croisent à un moment ou à un autre.
Lorsque nous ressentons de la douleur, a-t-il poursuivi, quelle qu’en soit l’origine, nous avons envie de nous joindre à Job et de dire : « Vraiment, la vie de l’homme sur la terre est une corvée, … je ne compte que des nuits de souffrance. » Cela nous plonge souvent dans une crise de la foi et des lamentations à n’en plus finir, croyant que Dieu nous a abandonnés. Des pensées comme celles des contemporains de Job nous envahissent nous laissant croire que le malheur et la souffrance sont réservés aux méchants et aux pécheurs et le bonheur et la prospérité aux justes et aux hommes pieux.
L’expérience de Job nous prouve le contraire. Le livre de Job a été écrit pour nous aider à comprendre que les voies de Dieu sont insondables. Le juste peut aussi souffrir afin que dans cette même souffrance, Dieu puisse déployer sa puissance, sa miséricorde et son amour.
Dans nos souffrances, a insisté le prédicateur, Jésus nous tend la main comme il l’a fait avec la belle-mère de Simon. Nous sommes invités à lui tendre la nôtre pour qu’il nous secoure. Et d’expliquer que lui tendre la main c’est être caractérisé par la prière fervente, le jeûne et la lecture de la parole de Dieu. De la même manière nous le cherchons pour qu’il nous guérisse, nous libère de nos fardeaux, Lui aussi il nous cherche pour nous aider à résoudre des problèmes que nous sommes incapables de résoudre par nous-mêmes. En un mot, chercher Dieu, c’est chercher quelqu’un qui nous cherche.
Nous nous décourageons facilement face aux difficultés en nous disant : malgré les prières et les sacrifices que je fais, bien que je n’aie rien fait contre le Seigneur, la situation ne fait que s’empirer. Toutefois, ce qui compte le plus pour Dieu c’est la guérison intérieure. C’est dans ce contexte que nous pouvons comprendre le sacrement de l’onction des malades qui apporte la guérison spirituelle, la force et la paix.
Pour le Père AMANI, ce que nous devons demander au Seigneur, ce n’est pas l’absence de la souffrance ou de comprendre d’où elle vient mais plutôt et surtout la grâce de la supporter avec patience. La souffrance fait partie de la réalité humaine et elle peut être un chemin vers le salut.
Jésus s’approche des pauvres et souffrants qu’on lui amène et les guérit. Ici, Jésus nous apprend qu’il n’y a pas d’Évangile efficace sans la compassion. Il n’y a pas d’évangélisation qui ne vise pas à alléger, voir éliminer la souffrance des bénéficiaires de la prédication. Cette annonce de l’Évangile concerne l’humanité entière. Dans la joie comme dans la souffrance, nous sommes invités à l’annoncer et à témoigner notre foi tout en précisant que ce n’est ni un métier ni un choix. C’est une nécessité, une vocation, une mission de chaque chrétien. Il a invité les fidèles présents à suivre les traces de saint Paul apôtres et se laisser inspirer par lui.
Il a terminé son homélie en invitant l’assemblée de Dieu à prier pour tous les consacrés qui ont donné leur vie pour l’annonce du Royaume de Dieu et de sa justice, plus particulièrement ceux du Burundi qui s’apprêtaient à effectuer un pèlerinage au Mont Sion Gikungu à 10 heures, la force et le courage pour continuer leur noble mission. Il n’a pas oublié de les inviter à prier aussi pour la CSTEJ qui célébrait leur dix-huitième anniversaire afin qu’en accomplissant leur apostolat, ils puissent annoncer l’Évangile avec humilité et serviabilité.
Après la bénédiction solennelle, les membres de la CSTEJ ont effectué un pèlerinage au sanctuaire pour remercier la Mère Trois fois Admirable pour tous les bienfaits reçus.
Signalons que la sainte messe a été suivie par les cérémonies qui se sont déroulées au Centre Porta Sion. Parmi celles-ci, citons la remise et reprise entre le président sortant et son vice et le nouveau président et son vice. C’était aussi une occasion d’échanges des vœux et des cadeaux aux amis inconnus. Différents jeux ont aussi caractérisé cet évènement festif. Puisse le Seigneur accorder longue vie à cette chorale.