Le deuxième jour du mois de novembre chaque année, l’Église, notre Mère, commémore les fidèles défunts. Le Sanctuaire marial de Schoenstatt Mont Sion Gikungu n’a pas raté cette occasion. C’est notamment dans la messe matinale de 6h00 et celle du soir qui a débuté à 17h30 et a été clôturée par une visite à la tombe de Père Authmar LANDORT dans les enceintes du Sanctuaire. Cette messe a été célébrée par l’Abbé Jules KUBWIMANA en concélébration avec le Père Longin NTIRANYIBAGIRA, Recteur du Sanctuaire. Les saintes Écritures ont été tirées du livre de la Sagesse (4, 7-15) ; de la première épitre de Saint Paul apôtre aux Thessaloniciens (4, 13-18) et de l’Évangile de Jésus Christ selon Saint Jean (11, 17-27).
Lors de son homélie, le célébrant s’est appuyé sur le psaume du jour qui disait ‘J’espère le Seigneur de toute mon âme, je l’espère et j’attends sa parole’. Ces mots pourraient aider à penser profondément au mystère de la mort, qui renvoi à l’adage Rundi qui dit que : « Agapfuye kabazwa ivu ». Or, ceux qui ont connu Jésus, ne pensent plus dans cette logique, puisqu’ils savent que quand on meurt, c’est une autre vie qui commence, même Jésus l’avoue à Marthe, que c’est lui la Résurrection et la Vie. En tant que chrétiens, a insisté l’Abbé KUBWIMANA, notre vision est qu’un jour nous puissions voir Dieu. Ceux dont nous commémorons en ce jour, après la mort ils ne peuvent plus prier pour eux-mêmes, c’est plutôt par notre prière, que leurs âmes dans le purgatoire, recouvrent le salut. En effet, intercéder pour les fidèles défunts, c’est comme une dette envers eux, car nous avons vécu avec eux. Se rappeler d’eux, c’est nous unir aussi avec les saints qui intercèdent pour nous tous, eux qui voient Dieu face à face dans sa Splendeur. Et de continuer qu’ils prient pour nous, parce que autant que nous, ils ont vécu, ils sont passés par des épreuves, ils tombaient et se relevaient, reconnaissaient leurs torts, mais encore suppliaient la grâce de la Miséricorde divine, en vue d’atteindre le Royaume de Dieu.
La coutume chrétienne d’intercéder pour les fidèles défunts n’a pas commencé hier, a fait savoir le prédicateur, on le constate même dans le deuxième livre des Maccabées que ceux qui mourraient pendant la guerre, on intercédait pour eux, parce qu’ils croyaient à la Résurrection des morts. Nous autres, nous le faisons parce que nous croyons à la Résurrection et à la Vie du monde à venir, comme nous le confessons dans le Credo. Du fait qu’au ciel entrera seulement les âmes pures, ceux pour qui nous prions, se purifient encore dans le purgatoire. Ni par les enseignements de l’Eglise, ni même dans la Sainte Bible, personne n’est autorisé à condamner ou à juger du sort des défunts, c’est une tâche réservée à Dieu Lui seul. Notre devoir à nous, est de prier pour leur salut. Par nos supplications, le Seigneur purifie leurs âmes et les accueille pour les joies éternelles. Jésus dit : « Dans la maison de mon Père, il y a plusieurs demeures, j’y vais vous préparer une place, et je reviendrai vous prendre, afin que là où je suis, vous y soyez aussi ». Nos chers défunts, leur heure a sonné et Dieu les a appelés, tout comme nous qui sommes encore en vie, notre heure sonnera aussi, donc notre préoccupation devrait être, est-ce que le Seigneur me trouvera digne ?
Pour terminer, le célébrant a invité les fidèles à prendre soin de rester obéissant aux commandements de Dieu, pour que Son jour ne tombe pas sur eux comme un voleur et leur a demandé de prier les uns pour les autres et aussi pour ceux qui ont déjà quitté ce monde pour que Dieu leur accorde le repos éternel, la grâce de Le louer avec les Anges et tous les Saints. Et que ceux qui sont encore sur cette terre, puissent lutter par la foi et la prière, pour un jour les rejoindre dans la gloire du Père, pour les siècles des siècles.
AKEZAKIMANA Nelly