La journée internationale de la paix est célébrée chaque année, le 21 septembre. L’Atelier Ecole de la Foi de Mont Sion Gikungu l’a célébrée le premier octobre 2023 au Sanctuaire marial de Schoenstatt pour la paix et la réconciliation de Mont Sion Gikungu et c’était pour la dixième fois. Plusieurs autorités du pays ont pris part à cet événement à savoir le Ministre de l’intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique, des parlementaires et des sénateurs, le Recteur de l’université du Burundi et certains professeurs de ladite université. La communauté des Pères de Schoenstatt a été représentée par le Recteur du Sanctuaire, le Père Longin NTIRANYIBAGIRA et le Père Marcien NDAYIZEYE, Économe. À côté de ces deux catégories, citons un groupe d’allemands venus à ce festival, toutes les chorales du Sanctuaire et les différents groupes et commissions sans oublier une foule immense de fidèles.

Les festivités ont commencé après la messe de 10 heures célébrée par le Père Marcien NDAYIZEYE en concélébration avec le Père Longin NTIRANYIBAGIRA, Recteur du Sanctuaire et la procession vers le Sanctuaire. Dans son allocution, le Recteur du Sanctuaire a d’abord accueilli et salué tous les invités chacun selon sa catégorie. Ce dimanche, premier octobre 2023 était un peu spécial. Il coïncidait avec l’ouverture du mois du Rosaire, la célébration du vingt-septième anniversaire d’apostolat de la chorale saint Nicolas de Flüe, un fervent défenseur de la paix ainsi que cette célébration de la journée mondiale de la paix où l’Atelier Ecole de la Foi totalisait 10 ans. Signalons que c’est au Mont Sion Gikungu qu’a vu le jour cet Atelier et son initiateur était le Père Anicet NYANDWI de la Communauté des Pères de Schoenstatt.

Le deuxième à prendre la parole était le Dr Aloys MISAGO, Président du Comité du projet « Éducation à la paix». Il a commencé par énumérer les réalisations pendant ces dix ans. C’est notamment plusieurs ateliers et conférences qui ont été organisés au Mont Sion Gikungu, à l’université du Burundi jusqu’à l’intérieur du pays notamment à Gitega, Ngozi et Makamba et à peu près 500.000 personnes y ont assisté. A côté d’elles, on peut citer d’autres qui ont suivi ces émissions via la Radio Télévision Nationale du Burundi et les autres médias ou les réseaux sociaux. A propos des résultats, le Dr MISAGO est confiant que ces ateliers ont eu un impact positif parce qu’après ceux.ci il y a la population qui a changé leur facon de vivre avec les autres ou qui ont opté le renforcement du climat de paix et de cohésion. Pour ce qui est des persepectives d’avenir, le comité du Projet « Éducation de la Paix » compte premièrement organiser de plus en plus des conférences et d’Atelier de façon intensive et extensive. Deuxièmement, c’est la construction d’un Institut pour la paix et la réconciliation qui sera érigé au Mont Sion Gikungu par les Pères de Schoenstatt en collaboration avec l’université du Burundi. Troisièmement, c’est la construction des centres pour la paix et la réconciliation. Ainsi, afin d’avoir où travailler 4 centres seront construits.  Le premier à être construit est celui de Nyanza-Lac à Makamba et l’année prochaine au mois de juillet les travaux seront terminés. Il a terminé en lançant un appel à tous les citoyens Burundais à s’atteler de contribuer à la consolidation de la paix parce que les années passées qui ont été marquées par des troubles, des assassinats ont ramené en arrière le Burundi de plusieurs années en matière de cohésion sociale et de développement. Pour le Dr MISAGO, si le Burundi est compté parmi les pays les plus pauvres de la planète ce n’est pas parce qu’il manque des ressources mais plutôt à cause des périodes des troubles qu’a connu le pays et qui ont freiné le développement. Comprenez par-là que le développement passe avant tout par la consolidation de la paix.

 Le Ministre de l’intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique, dans son allocution, a abondé dans le même sens que le Dr MISAGO pas de développement sans la paix. Ici, on peut se poser la question : Par où commencer alors ? Par la paix ou le développement ? Et de répondre que les deux vont ensemble. Quand on parle de développement durable on doit obligatoirement parler de la paix. Pour le Ministre, les gens ont pensé beaucoup plus à leurs intérêts qu’à ceux du pays d’où l’origine du conflit dans notre pays. Il a invité ici les Burundais à construire ensemble un Burundi pour tous et non un Burundi ethnique afin que tous en profitent. Il a conseillé aux Burundais d’aimer leur nation et de travailler pour cette dernière sans penchant politique ou des commissions quelconques pour tout service rendu. Le Burundi a besoin de voir tous les Burundais vivre en paix, le pays n’a aucun intérêt d’entendre qu’il y a des gens qui quittent le pays. Il a invité tous ceux qui quittent le pays pour se faire inscrire en République Démocratique du Congo comme réfugier afin de bénéficier de quelques dollars en retour à abandonner de tels pratiques. Il a aussi pointer du doigt certains dirigeants qui réclament de pots de vins pour rendre de services à la population. Pour terminer, il a demandé au Comité « Éducation pour la Paix » d’organiser des Ateliers à l’endroit des juristes et les policiers catholiques et les autres confessions afin de les apprendre ce que c’est la PERSONNALITE.