La messe de 10 heures de ce vingt-unième dimanche du Temps Ordinaire au Sanctuaire marial de Schoenstatt de Mont Sion Gikungu a été présidée par le Père Christian MURHABALE et animée en chants liturgiques par la chorale saint Martin. Après avoir accueilli et salué les fidèles présents qui n’étaient pas nombreux comme les autres dimanches suite au pèlerinage effectué au Sanctuaire de la Reine de Confiance à Mutumba pour la prise d’habit des candidates qui vont débuter le noviciat de la congrégation des sœurs de Schoenstatt, le célébrant a résumé les lectures du jour tirées du livre du prophète Isaïe (Is 22, 19-23), de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains (Rm 11, 33-36) et de l’Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (Mt 16, 13-20). Il a par la suite invité toute l’assemblée de Dieu à prier les uns pour les autres et de prier surtout pour ceux qui n’ont pas été en mesure d’être à la messe pour cause de maladie ou autres empêchements. Il n’a pas oublié de mentionner une dizaine de familles qui renouvelait en ce dernier dimanche du mois d’août leur Alliance d’amour scellée avec la Vierge Marie. Sachez qu’à ce jour, le Père MURHABALE célébrait son anniversaire de naissance.
Homélie
Le Diacre Samuel SIBOMANA a débuté son homélie par un chant invoquant l’Esprit Saint afin qu’Il nous aide à comprendre la Parole de Dieu du jour et surtout qu’il nous montre ce qu’il nous faut changer dans notre vie pour mieux connaître Jésus Christ. Il a aussi demandé à l’Esprit Saint de nous aider à manifester notre foi comme saint Pierre qui a témoigné devant Jésus qu’il est le Christ, le Fils du Dieu vivant.
A la célèbre salutation « Tugire Kristu » et à laquelle les fidèles répondent toujours « Naganze Kristu », le Diacre, à partir de cette réponse « Naganze Kristu » qui se traduit par « Que le Christ règne », leur a rappelé que le Christ qui règne est parmi nous et que c’est lui que toute l’assemblée est venue rencontrer. J’ose espérer que chacun d’entre nous a préparé ce qu’il va lui dire et Jésus à son tour a à nous dire. Et d’ajouter qu’il ne va pas seulement échanger avec nous mais qu’il va s’offrir en nous dans l’Eucharistie.
Dieu donne le pouvoir aux hommes et peut le reprendre à tout moment. C’est le cas de Shebna le gouverneur que nous avons entendu dans la première lecture. Il n’a pas honoré ses engagements et Dieu l’a remplacé par un autre qui était en mesure d’accomplir sa volonté. On ne précise pas exactement ce qu’il a fait pour mériter ce châtiment mais en lisant tout le chapitre on voit qu’il était rempli de lui-même. Son successeur, en lui remplaçant, le Seigneur lui a donné tout le pouvoir que possédait Shebna ainsi que les symboles de son autorité notamment les clés qui lui permettront de fermer et d’ouvrir seul. En plus de ça, Dieu lui a demandé d’être le père de tous. On peut se poser ici cette question : Est-ce que là où vous êtes, à l’école, en classe, au travail, à la maison, êtes-vous réellement un parent pour tous ceux qui se dirigent vers toi ou tu te comportes devant eux comme Shebna ? En se comportant comme des parents il y a des choses qu’on évite ou que l’on éloigne comme des chrétiens. Il arrive même que quelqu’un relate aux autres qu’il s’est croisé avec une personne dans un bureau quelconque et que celle-ci lui a été comme un familier. Soyez de ce groupe et non celui de Shebna.
Pour le Diacre, nous avons tous des responsabilités que Dieu nous a confiées. Nous devons donc agir en se rappelant que ses postes ou pouvoirs nous viennent de Dieu et agir pour la gloire de Dieu.
Reprenant les paroles de l’Évangile où Jésus, arrivé dans la région de Césarée-de-Philippe,
demandait à ses disciples : « Au dire des gens, qui est le Fils de l’homme ? » le Diacre a ainsi demandé à l’assemblée de Dieu présente si c’était au Burundi que le Seigneur arrivé est qu’il se mettait à leur poser la même question quelle serait leur réponse. Certains parmi vous diraient de lui que c’est un tel apôtre, un tel pasteur, un tel coin, quelqu’un qui donne des promotions. La même question a été posée cette fois aux fidèles. Cette question n’est pas du tout simple. Peut-être pour les uns c’est avoir une richesse, un mari ou une femme, un poste quelconque. Tout ça ce sont des biens matériels mais si tu crois en Lui et que tu le témoignes aux autres Lui-même saura comment te guider, te protéger, combler tes besoins et te donner la joie. Il a poursuivi en citant quatre éléments qui peuvent nous aider à répondre à cette question qui sont : la lecture de l’histoire personnelle, la lecture de la Parole de Dieu, aimer les sacrements notamment la confession et l’eucharistie, et d’ajouter que Jésus est vivant dans l’Eucharistie. En quatrième position vient le fait de savoir interpréter les signes du temps. Il a mentionné ici une citation de Père Joseph KENTENICH, fondateur du Mouvement de Schoenstatt comme quoi les événements sont de petits prophètes. Il a conclu son homélie en insistant sur le fait que ces quatre éléments permettent aux chrétiens de répondre à la question.
Signalons qu’à la fin de la messe il y a eu procession vers le sanctuaire comme c’est toujours le cas chaque dernier dimanche du mois.