La célébration eucharistique de dix heures de ce quatorzième dimanche du Temps Ordinaire a été présidée par le Père Léonce NTAKIRUTIMANA. La chorale Sainte Famille a aidé dans l’animation de la messe en chants liturgiques. Les lectures bibliques qui sont proposées se retrouvent aux références ci-après : le Livre de Zacharie (9, 9-10), l’épitre de saint Paul Apôtre aux Romains (8,9.11-13) et l’Evangile selon Saint Matthieu (11, 25-30).
Dans son homélie, le Père Léonce est revenu sur le passage ‘ Soyez toujours dans la joie’ que nous avons lu dans la première lecture. Un jour, un chrétien m’a observé et s’est exclamé : ‘Je vous en prie, Père, que rien ne vous ôte votre joie qui se manifeste dans votre agir quotidien’, a révélé Père Léonce. La joie est en effet la plus grande des richesses que les personnes recherchent tant et avec beaucoup d’énergies. Le philosophe allemand Nietzsche a pris suffisamment du temps pour observer les chrétiens quand ils vont à la messe ou quand ils en reviennent et a conclu qu’il ne vaut pas la peine d’y aller si l’angoisse ou le chagrin qu’on a au début de la messe reste marquée en nous et sur notre visage même à la sortie. Il voulait en effet faire un clin d’œil aux gens qui oublient de déverser leurs soucis au Seigneur quand ils vont à l’église. Etre joyeux ou content c’est différent de rire. Les Burundais ont cette manie de rire en montrant les dents comme s’ils étaient contents alors qu’en réalité c’est une pure et simple hypocrisie de montrer la face qui ne reflète pas le for intérieur de la personne.
Il y a des gens qui cherchent la joie dans le drogue, la débauche ou d’autres pratiques qui leur sont similaires. Nous devons savoir que la joie c’est une disposition spirituelle interne à la personne. Elle se manifeste dans le calme et le bon sens chez la personne qui agit. Le prophète Zacharie promet la joie à son peuple lors de son retour de l’exil. Il dit, en effet : ‘Exulte de toutes tes forces, fille de Sion ! Pousse des cris de joie, fille de Jérusalem !’ Nous avons biens d’exemples de personnes qui ont gardé la joie, même en période de dures épreuves. Le premier est celui des différents martyrs, dont ceux de l’Ouganda. Le second est celui de Jésus lui-même qui a pardonné à ses tortionnaires et n’a pas oublié de rendre son âme à son Père avant de pousser son dernier soupir.
Vous aurez sans doute senti quelle joie on ressent pendant l’adoration si elle est bien faite. Cette joie nous attire à ne pas quitter le lieu car là on savoure la joie du Seigneur qui nous regarde et nous invite à le regarder et lui parler. ‘Oui, le Seigneur est la source de toute joie à laquelle tous les êtres humains aspirent. Il n’est pas seulement la source de joie, mais aussi notre refuge, notre protection et notre consolation en cas de difficultés’, ainsi le Père Léonce a conclu sa prédication.
N.M.