La Toussaint est une solennité que l’Eglise célèbre chaque premier du mois de novembre. Au Burundi, elle revêt un caractère beaucoup plus solennel que même le gouvernement a décidé que cette date soit fériée et chômée comme les dimanches. Au sanctuaire de la Reine de la paix et la réconciliation de Mont Sion Gikungu, le décor du jour faisait ressortir le blanc sans mélange, même la chorale Sainte Maria Goretti n’y avait pas manqué comme on pouvait directement le constater en regardant leur uniforme du jour. La célébration eucharistique du jour a été présidée par l’Abbé Melchiade NDAYISENGA. Les lectures du jour sont respectivement tirées du Livre de l’Apocalypse de saint Jean (7, 2-14), de la première épître de saint Jean (3, 1-3) et de l’Evangile selon saint Matthieu (5, 1-12).
Dans son homélie, l’Abbé Melchiade a commencé à préciser que la Toussaint est une solennité qui nous invite à méditer sur la vie d’après cette vie terrestre que nous menons. Ceci nous amené à comprendre qu’il y a continuité entre les vivants et les morts. Et saint Paul le dit que nous appartenons au Seigneur, que nous soyons vivants ou morts. Avec la célébration de la Toussant, nous comprenons qu’il y a eu des gens qui se sont efforcés à vivre et à marcher dans la voie de Dieu. Ceci nous invite à notre tour à vivre comme eux : ils ont vécu heureux sur la terre mais ils ne se sont pas attachés aux choses terrestres et passagères. Ils ont gardé leur attention à Dieu et à sa Parole. Les saints que nous fêtons aujourd’hui se sont préparés à la vie éternelle, et y sont parvenus. Ces gens sont de toutes les races, toutes les régions, et ils parlent toutes les langues. Ils ont purifié leur âme et ont essayé de marcher à la suite des traces du Christ. Ils sont heureux les pauvres de cœur, car le Royaume des cieux est à eux. Ils sont dits pauvres parce qu’ils se sont attachés moins aux biens matériels qu’à ce qui élève leur esprit. Ceux qui ont faim et soif de la justice seront rassasiés. Ils n’ont pas soif des stupéfiants ou des drogues comme tant de gens s’y attachent. Ils ont voulu voir régner la justice divine et la bonne cohabitation entre des personnes. Les doux sont toujours délicats dans leur démarche et dans leur relation avec leurs prochains. ‘Heureux les miséricordieux : ils obtiendront miséricorde’. De tels gens sont prompts à pardonner au lieu de camper sur leurs positions.
Ils sont heureux les personnes qui ont les cœurs purs car ils verront Dieu. De telles personnes ne veulent pas se tâcher avec des choses passagères. Elles se soucient beaucoup plus de ce qui nous élève vers le ciel. Aux artisans de la paix, Jésus leur promet d’être appelés fils de Dieu. De telles personnes se comportent en médiateurs entre les uns et les autres. Elles ne veulent que toutes les personnes soient rétablies dans leurs dignité. Jésus parle aussi des personnes qui sont persécutées pour la justice. Elles seront rassasiées car leur fidélité aux commandements de Dieu leur aura permis d’être justes dans leur vie.
Nous devons à notre tour nous demander où nous cherchons notre béatitude. Ce que nous n’avons pas le droit d’oublier c’est que veut que nous soyons toujours prêts car nous ne savons ni le jour ni l’heure du retour de notre Seigneur. Une des exigences est pour nous d’être saints comme notre Père est saint. Même s’il nous arrive de tomber, il est impératif pour nous de nous relever. Le Psaume 23 nous dit que seule une personne au cœur pur et aux mains innocentes gravira la montagne du Seigneur. Les saints que nous fêtons aujourd’hui ont vécu des moments de malheur et de joie comme nous autres. Il est bon que nous nous efforcions à vivre selon la voie de Dieu. Par exemple, quand nous célébrons la messe, nous commémorons notre rédemption et nous célébrons la communion des saints, c’est cela que nous attendons. Les sacrements nous réconfortent et nous réconcilient avec Dieu et la vie en Dieu. ‘Que les enfants observent la voie et l’éduction de leurs parents, que les parents continuent à élever et éduquer leurs enfants dans la bonne voie, qu’un travailleur quelconque fasse son boulot pour la gloire de Dieu’, a insisté l’Abbé Melchiade. L’Eglise et même tous les hommes se souviendront de vous et parleront de vous et de vos bonnes actions. Faire une bonne action ne signifie pas faire des choses grandioses, mais selon la grâce et la force que Dieu nous donne. Que la Vierge Marie intercède pour nous. Amen.
NYANDWI M.