La messe de 10 heures de ce vingt-septième Dimanche du Temps Ordinaire au Sanctuaire marial de Mont Sion Gikungu a été présidée par le vice-Recteur, Père Floribert KANEZA et animée par la chorale sainte Maria Goretti.

Les saintes Écritures du jour tirées du livre du prophète Habacuc (Hb 1,2-3), de la deuxième lettre de saint Paul apôtre à Timothée (2Tm1, 6-8), de l’Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 17,5-10) nous appellent à fortifier notre foi, a introduit son homélie le Père KANEZA. Nous ne devons pas seulement proclamer notre foi mais plutôt la vivre. D’ailleurs saint Thomas d’Aquin nous dit que si on a la foi, la Parole de Dieu s’explique elle-même.

Il a par la suite entamé l’explication de la première lecture qui nous dit qu’il faut avoir la foi même en période d’épreuves. Le prophète Habacuc, son auteur, était du temps de la déportation des juifs en Babylonie sous le règne de Nabuchodonosor. Ce qui a révolté le prophète était que Dieu avait permis que les méchants prennent le dessus sur les justes. C’est ainsi qu’il dit : « Combien de temps, Seigneur, vais-je appeler, sans que tu entendes ? crier vers toi : « Violence ! », sans que tu sauves ? Pourquoi me fais-tu voir le mal et regarder la misère ? » Et le Seigneur de lui répondre d’avoir confiance car il savait la bonté de son peuple et même sa méchanceté. Une personne juste reste en Dieu et il garde toujours sa confiance même si elle est en difficulté. Cette foi doit aussi se manifester en actes, de la même manière que l’apôtre Jacques le dit et le rappelle.

Dans la deuxième lecture, a poursuivi le célébrant, Paul a posé ses mains sur Timothée pour qu’il soit à la tête des chrétiens d’Éphèse. Timothée a souffert à cause de deux choses : le peuple d’Éphèse semblait tiède dans sa foi, de plus Paul était en prison et Timothée semblait perdre tout espoir car celui qui le fortifiait était en prison. Paul a profité pour consolider Timothée dans cet épître. En tant que chrétiens, nous devons manifester et vivre notre foi personnellement, en communauté et dans toute notre vie et nos actes : aller à la messe ensemble, aider nos frères et sœurs qui souffrent de la faim, de l’injustice, ….

C’est ainsi que Jésus dit que si on a la foi pure, si petite soit-elle, on peut faire de grandes choses. Mais si notre foi comprend la bonne face et cache en même temps la mauvaise face en elle, cette foi ne vaut pas. Donc notre foi en Dieu doit être pure de toute souillure, a insisté le Vice-Recteur.

Une seconde chose c’est que notre foi nous amène à garder l’enseignement de l’Église ainsi que sa hiérarchie. La foi forte en Dieu fait des miracles dans notre vie et dans la vie de notre prochain. Un bon exemple en cela est celui de pardonner à celui qui vous a fait du mal. Cela peut être fait seulement par quelqu’un qui a la foi. Nous avons tant d’exemples dans notre pays, surtout suite à la crise socio-politique que nous avons traversée.

Comme nous sommes tous égaux devant Dieu, nous sommes appelés à traiter notre prochain comme notre égal. Cela nous a été dit par Jésus : « Celui qui veut être plus grand parmi vous doit servir tous les autres. » Efforçons-nous donc à faire tout ce que nous devons faire en tant que serviteurs de nos frères et de Dieu pour pouvoir espérer mériter le royaume des cieux. Signalons qu’à la fin de la messe, il y a eu procession vers le Sanctuaire pour ouvrir le mois d’octobre dédié au Rosaire.

Méthode NYANDWI