La solennité du Christ Roi de l’univers est un dimanche qui marque la fin d’une année liturgique et donne accès à une autre année liturgique qui commence le dimanche suivant qui est le premier dimanche de l’Avent. Au niveau de l’Église du Burundi, cette solennité est précédée par une neuvaine dont les enseignements sont préparés par la Commission Diocésaine pour l’Apostolat des Laïcs (CDAL). Au Sanctuaire marial de Schoenstatt pour la paix et la réconciliation de Mont Sion Gikungu, cet évènement a été célébré avec tant d’éclat, tout sur mesure du Sanctuaire. Le chœur de l’église décoré avec du blanc mêlé au jaune et le rouge, toutes les chorales du Sanctuaire, exceptée Saint Philippe Néri qui avait animé la messe de 6h et demie du matin, étaient en lisse pour animer la messe de 10h en un seul chœur. Les petites filles danseuses en église étaient toutes en uniforme et en ligne pour la journée. On ne peut pas passer sans vous préciser que le résonnement du tambour a aidé à accueillir les pèlerins pour se refaire entendre au moment de la consécration et à la sortie de la messe.
Au début de la messe, le Père Herménégilde COYITUNGIYE qui avait présidée à cette célébration eucharistique, a brièvement présenté une allocution de bienvenue aux pèlerins : ‘Je vous embrasse et je vous souhaite la bienvenue en ce jour où l’Église clôture l’année liturgique B tout en nous préparant à commencer l’année liturgique C qui commence dès le dimanche prochain’. Il a ensuite précisé que ce dimanche est aussi une très belle occasion de rendre grâce à Dieu pour toute son assistance envers nous durant cette année qu’on clôture. Les lectures du jour ont été respectivement tirées du Livre de Daniel (7, 13-14), de l’Apocalypse de saint Jean (1, 5-8) et de l’Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (18, 33-40).
Homélie
Dans sa prédication homilétique, le Père Herménégilde a rappelé que Jésus, le Roi de l’univers, se distingue d’autres rois et dirigeants des pays de notre monde d’aujourd’hui : il n’a ni armée ni gardes du corps pour assurer sa sécurité, et c’est cela même qu’il a dit à Pilate lorsqu’il l’interrogeait. Il n’a aucun signe de puissance sur lui, il n’a même pas de demeure ou palais royal pour le caractériser comme roi. Cependant, il convoque des assemblées de fidèles et elles lui obéissent de bon cœur. Quand il enseigne, tous les chefs n’osent l’opposer en aucun cas au moment où les personnes animées de bonne foi se réjouissent et reçoivent leur guérison. Les chrétiens fidèles feraient bon de lui confier leurs vies, joies et peines car lui seul peut nous délivrer de tout mal et nous faire vivre en paix. Ceci est d’autant plus vrai qu’il est connu comme un Roi d’amour avec des pensées de paix, il gouverne avec délicatesse et gentillesse car il connaît toute notre condition humaine faible. Au lieu de nous plaindre à chaque instant de notre vie suite aux difficultés qui nous hantent dans la vie, nous ferions bien de confier toute chose à ce Roi d’amour et de compassion.
Toute personne qui maltraite les autres avec du mensonge ou de la terreur n’est digne d’être fils ou fille de Dieu. Notre référence et modèle de vie est Jésus, lui qui est un Roi qui a accepté de se faire petit et embrassant tout le monde quand il étendit ses bras sur la croix pour notre salut. Le Père prédicateur du jour a conclu son homélie en souhaitant aux pèlerins d’entrer dans cette nouvelle année liturgique C et l’année civile 2025 avec un esprit de douceur et de compassion les uns envers les autres, surtout que le Burundi se prépare aux élections qui souvent perturbent la quiétude de la population.
Nous tenons à signaler qu’au moment de l’offertoire, trois symboles ont été présentés devant la face de Dieu avec des intentions précises : la nouvelle carte du Burundi avec seulement cinq province au lieu de dix-huit d’auparavant. Il était soulevé par deux jeunes gens, symboles de leur engagement à œuvrer pour la paix et la stabilité du pays, surtout que nous sommes à la veille des élections prévues en 2025. Le second symbole était le drapeau du Vatican comme symbole du jubilé de 2025 d’anniversaire de Jésus selon les précisions du Pape François. Le troisième symbole était un panier rempli de produits vivriers, symbole de notre engagement à aider les pauvres. A la fin de la messe, il y a eu procession vers le sanctuaire, un rite habituel pour chaque dernier dimanche du mois. Le tambour qui avait accueilli les pèlerins a conclu les cérémonies du jour.
N.M.