La communauté des Pères de Schoenstatt a eu ces derniers jours la joie d’accueillir au sein de leurs enceintes l’Évêque de Fribourg, Peters, venu en visite de courtoisie et d’amitié à ladite Communauté des Pères. Ce dimanche 6 octobre 2024, les chrétiens fidèles et amis du sanctuaire de la Reine de la paix et la réconciliation de Mont Sion Gikungu ont eu à jouir de l’homélie de cette illustre personnalité. La chorale Saint Martin a aidé dans l’animation en chants liturgiques. Les saintes Écritures du jour sont les suivantes : le livre de la Genèse (2, 18-24), l’épitre aux Hébreux (2,9-11) et l’Evangile de Jésus Christ selon saint Marc (10, 2-16).

Au début de la sainte Messe, le Père Herménégilde COYITUNGIYE, dans une brève allocution de bienvenue, a souhaité à tout un chacun un heureux mois du rosaire à tous les fidèles. Il en a profité pour présenter les invités, à commencer par Son Excellence Monseigneur Peters, évêque de Fribourg où le Père Déogratias MARUHUKIRO fait son apostolat actuellement. Signalons aussi le Père Félicien NIMBONA dans cette eucharistie, tous les deux qui furent Recteurs du sanctuaire il y a de cela quelques années. En particulier, Monseigneur Peters et Père Déo étaient venus dans la perspective du programme de la paix et la réconciliation entamé il y a près d’une dizaine d’années.  Il y a quelques mois, un immeuble a été inauguré à Nyanza-Lac en province MAKAMBA dans le cadre de la mise en place et le renforcement du programme de la paix et la réconciliation. Le même programme envisage de construire un Institut au Mont Sion Gikungu pour des études allant dans ce sens. 

Monseigneur Peters a présenté sa prédication homilétique en allemand, et le Père Déo MARUHUKIRO en a fait une traduction directe en langue nationale. Nous avons entendu, à travers la première lecture que Dieu a créée l’homme et la femme en son image. Il nous a tous créés comme des gens qui doivent vivre et rester ensemble et unis. L’unité qui doit caractériser l’homme et la femme dans leur foyer est la même qui doit régner entre nous et elle doit garder notre intimité avec Dieu. Cette unité trouve sa base dans une confiance inébranlable et inconditionnelle, ce qui fortifie notre entraide en tant qu’êtres humains. Même dans des situations difficiles, nous sommes sûrs de vaincre grâce à notre unité fortifiée. Dans la fraternité, selon le Pape François, nous vaincrons la faim et la pauvreté. Dans les lectures de ce jour, Dieu a commencé une vie de confiance et de fraternité, et nous sommes appelés à vivre et à en jouir comme des humains. Nous n’avons pas à nous mettre à l’épreuve les uns les autres, ni même le faire à Dieu comme les Juifs l’ont fait à maintes reprises à Jésus, c’est un mauvais signe qui montre que nous avons un cœur dur qui ne s’ouvre pas à son prochain.

La paix et la réconciliation trouvent leur origine en Dieu, et nous devons vivre ces idéaux, nous les remémorer sans cesse pour rester en paix. Moise a fait plus de 40 ans devant le peuple Juif en provenance de la terre de captivité en Egypte. Pendant tout ce temps, il a eu à faire face à d’innombrables tentations, mais chaque fois, Dieu a demandé à son peuple de garder confiance. Dans la deuxième lecture, nous avons compris qu’il n’est pas toujours facile de mener une vie en Dieu. Ce qui importe c’est de fixer la croix du Christ qui est le signe de l’unité entre le peuple et Dieu, entre la terre et le ciel. Dans l’évangile, Jésus a embrassé les enfants, ce qui est une invitation pour nous de sentir cette embrassade de Dieu. C’est en effet ce qui nous fait sentir l’amour de Dieu, et nous nous sentons comme de véritables frères et sœurs appelés à construire la paix et la réconciliation.

Notre vocation comme membres de l’Eglise est de construire un monde de vie et de paix. Le Pape François a demandé à tous les fidèles de prier pour la paix dans tous les pays. Cet évêque a invité les fidèles à adhérer à cette invitation du Pape. Monseigneur Peters a enfin reconnu l’accueil chaleureux que les Burundais en général leur ont réservé. ‘Tout notre séjour ici a été bon, et j’apprécie comment la joie brille sur vos visages’, a complimenté Monseigneur Peters. Il a enfin dit que l’Eglise du Burundi a un bon avenir, à voir le nombre d’enfants et de jeunes qui y sont. De plus, ces jeunes gens viennent à l’église, ce qui n’est pas toujours le cas ailleurs.

N.M.