L’Église du Burundi et du Rwanda ont décidé de célébrer la solennité des martyrs de l’Ouganda le dimanche suivant celui du Sacré-Cœur de Jésus. Au Sanctuaire marial de Schoenstatt pour la paix et la réconciliation de Mont Sion Gikungu, la célébration eucharistique de dix heures a été présidée par le Père Japhet SIMBIZI. Le chœur de l’église de la Sainte Trinité était décoré en rouge, jaune et blanc. La chorale sainte Maria Goretti avait aidé dans l’animation de la messe en chants liturgiques. Les textes du jour ont été respectivement tirées du second Livre des Maccabées (7, 1-2. 9-14), de l’épitre de saint Paul aux romains (8,31-39) et l’Evangile selon saint Matthieu (5, 1-12a). 

Dans sa prédication homilétique, le Père SIMBIZI a précisé que les textes du jours relataient en quelque sorte la vie quotidienne de chacun/e de nous tous. En peu de mots, ces textes nous invitaient à témoigner notre conviction en Dieu devant tout le monde jusqu’à en subir le supplice du martyr. Dans toute vie humaine et chrétienne, il doit y avoir une ligne rouge, un interdit ferme et formel pour une meilleur direction de la société. Passer outre les lois et prescriptions sociales signifie handicaper cette vie harmonieuse d’une société.

Après avoir reçu les enseignements des missionnaires, vingt-deux convertis catholiques et vingt-trois convertis anglicans ont accepté de tourner leurs dos aux mauvaises pratiques de vie de débauche des non-croyants, à commencer par le roi lui-même. Tous ces gens travaillaient à la cour royale. Il était connu que seuls les enfants des princes et chefs pouvaient bénéficier d’une éducation et du travail à la cour royale. Il va sans dire et ses compagnons n’étaient pas de simples gens de la basse classe. Ils ont tout simplement refusé ce qui était abominable jusqu’à être traduits en justice. Même là ils ont fait savoir qu’ils ne pouvaient pas se soustraire aux enseignements du Christ. La suite réservée à leur sort était une mort atroce et tragique, mais ils l’ont endurée. 

Dans la vie de tous les jours, des parents, des frères et sœurs, tout comme des amis peuvent handicaper notre vision pour le Christ et le royaume des cieux. La bonne solution est de laisser de côté de telles gens, car la Bible nous dit que si notre œil devient notre source de perdition, il serait mieux de l’arracher et mériter d’entrer au ciel étant borgne que d’être jeté en enfer avec deux yeux. Mais aussi, nous ne devons pas être source de perdition de notre prochain. ‘Être martyr ne signifie pas seulement verser son sang, on le devient aussi en pardonnant aux autres, en défendant notre prochain contre toute forme d’injustice et en lui donnant tous les conseils nécessaires pour qu’il garde en lui la vie divine en faisant tout ce qui est bon devant la face du Seigneur’, a insisté le Père Japhet. Demandons à notre Père céleste de nous gratifier son Esprit de connaissance et de patience afin que nous sachions tout ce que nous devons faire pour mériter sa grâce et son assistance.

N.M.