Chaque dimanche est une continuation de la fête de Pâques qui est notre salut. Ce dimanche 2 Juin 2024, c’était le jour de la solennité du Saint Sacrement où toute l’Église fête les très saints Corps et Sang du Christ, des espèces que le Christ nous laissées en mémoire de notre salut. En ce même jour, le Saint Sacrement nous a visités dans les quartiers et collines. Notre chance est de le recevoir avec tout le respect qui s’impose. La messe de ce dimanche a été présidée par le Père Herménégilde COYITUNGIYE, les chorales Saint Martin et Sancta Maria ayant aidé dans l’animation en chants liturgiques. Les lectures sont le Livre de l’Exode (24, 3-8), l’épitre aux Hébreux (9,11-15) et l’Évangile de Jésus Christ selon saint Marc (14,12-6.22-26).
Homélie
Le Père COYITUNGIYE a affirmé qu’il a chaque fois pensé à la particularité de ce jour où l’Église fête les très Saints Corps et Sang du Christ. Le Seigneur nous appelle à méditer sur sa passion afin de la lier avec nos souffrances quotidiennes. Un prêtre français s’est exclamé devant des fidèles en leur demandant pourquoi ils n’attachaient pas d’importance au Christ. Non seulement ceux-ci, mais aussi nous : il y a bien de gens qui préfèrent faire du sport les dimanches ou autres jours des solennités chrétiennes. De plus, on se demande si les mariés gardent toujours les mêmes sentiments l’un pour l’autre après une vingtaine ou trentaine d’années. Cette attitude de recevoir avec joie une attitude ou un enseignement et la rejeter ou l’abandonner à tort ou avec raison peu après caractérise la race humaine, à commencer par le peuple d’Israël bien qu’il ait entendu toutes les Paroles de Dieu et avoir juré de les observer et les mettre en pratiques. Ceci veut bien nous dire qu’il y a en nous deux choses. Il y a d’abord l’esprit de doute qui nous poursuit : au lieu de garder nos yeux braqués sur le corps et le sang du Christ qui nous ont valu le salut, bien de gens cherchent des réponses immédiates et pleines de promesses vaines mais qui tranquillisent les esprits sans toutefois suivre notre ligne de foi. Ensuite, nous devons garder en mémoire que tout ce que nous avons à faire doit être sous la lumière et l’amour de Dieu. Le fait de se cacher pour faire du mal à autrui pour ensuite paraître sans tâche devant les autres est la pire forme de l’hypocrisie qui ne mène qu’à la perdition.
Pour marcher dans la bonne voie et à côté de la vierge Marie, nous devons prier les uns pour les autres afin que le Seigneur nous donne l’esprit qui l’adore dans la vérité et dans l’amour. Ainsi, nous pourrons devenir celui que nous accueillons, comme saint Augustin nous le dit dans ses écrits.
Nous signalons que cette messe a été suivie par la procession du Saint-Sacrement vers le quartier Gihosha. De 12 heures 15 minutes à 15 heures, sous le soleil fort de Bujumbura, elle a rassemblé un effectif imposant de fidèles chantant au rythme des deux chorales qui avaient animé la messe de dix heures. Pour bien faire leur apostolat, les deux chorales se sont placées l’une vers l’avant et l’autre vers le milieu de l’assemblée. Durant la procession, il y a eu sept stations, dont quatre familles visitées, la Polyclinique Dunamai Médical Center de Gihosha et la Pharmacie Saint Raphaël. Au cours de ces arrêts, il y a eu une prière de louange, présentation de l’intention préparée par la famille selon la proposition du rectorat de Mont Sion avant la bénédiction qui donnait le signal de passer à la seconde station. Le tambour a chaque fois résonné à l’entrée de la station prévue sauf à l’hôpital.
N. M.