Samedi, 20 janvier 2024, au Sanctuaire marial de Schoenstatt pour la Paix et la Réconciliation de Mont Sion Gikungu, à l’occasion de la célébration de la deuxième pierre milliaire de Schoenstatt (20/1/1942), a été organisé au niveau de l’Archidiocèse de Bujumbura, un pèlerinage des hommes alliés de la Branche masculine du Mouvement Apostolique de Schoenstatt. Ce pèlerinage a débuté à 8h30 du matin. Le but de ce pèlerinage portait sur l’énoncé de trois thèmes importants qui étaient d’abord : l’« Histoire de la Branche des hommes au Burundi et Jalons pour la fédération des hommes de Schoenstatt au Burundi (Union des hommes) », développé par Monsieur Fidèle HAVYARIMANA, ensuite, le deuxième thème portait sur le « Projet de construction du Centre Joseph Kentenich à Rutana », celui-ci était développé par Monsieur Ferdinand NDUWIMANA, et enfin le troisième thème qui portait sur la « Deuxième pierre milliaire de Schoenstatt (le 20/1/1942) », exposé par l’Abbé Innocent BANDYATUYAGA, aumônier dirigeant diocésain de Schoenstatt dans l’Archidiocèse de Bujumbura.
Par le premier thème, il faut retenir que l’essentiel de cette fédération ce n’est pas d’accomplir des actions pour être vu, l’important c’est plutôt d’aider les chrétiens à renouveler leurs vies chrétiennes. Ainsi, ce que vise le Père Kentenich, ce n’est pas d’abord le déploiement d’activités apostoliques sociales plutôt c’est la formation de l’homme nouveau en Christ. Le désir du Père Joseph Kentenich coïncide avec ce verset de l’apôtre Paul : « Laissez-vous renouveler par la transformation spirituelle de votre pensée. Revêtez-vous de l’homme nouveau, créé, selon Dieu, dans la justice et la sainteté conformes à la vérité » (Ephésiens 4, 23-24). La sainteté du quotidien va avec le fait de réserver à Dieu la première place dans nos vies. Comme vous voulez être des apôtres de la Vierge Marie, tâchez de maintenir la sainteté quotidienne, a signalé l’orateur. Le mouvement apostolique de Schoenstatt veut dire que ce mouvement prépare des apôtres de l’Eglise. Quand, ce mouvement a commencé le 18 octobre 1914 à Schoenstatt, c’était avec vingt-cinq séminaristes qui ont été par après dispersés parce qu’ils ont dû aller dans le service militaire obligatoire. Les plans du Seigneur nous échappent, a-t-il souligné. Qui aurait cru que le mouvement apostolique de Schoenstatt se serait répandu en Allemagne pendant la première guerre mondiale ? En fait, ceux qui ont connu le mouvement sur le lieu de bataille, ont été les premiers à constituer la fédération des hommes de Schoenstatt. Donc, la fédération apostolique des hommes de Schoenstatt veut dire qu’ils sont en union mais que chacun fait sa mission selon que Dieu la leur a donnée. Le Père Joseph Kentenich, a consenti un procédé de maintenir la sainteté, c’est « l’Examen particulier », a-t-il clôturé. Après son exposé, l’orateur a invité tous ceux qui avaient participé à ce pèlerinage, d’organiser beaucoup d’autres pèlerinages pour qu’ils puissent accroitre leur connaissance dans la prédication de ces grandes dates du mouvement. Il a encore proposé qu’un samedi de chaque mois, ils fassent une recollection par l’aide des prêtres, qu’ils leur fassent une écoute et même qu’ils puissent recevoir le sacrement de confession pour un accomplissement effectif de ce que nous recommande le Père Kentenich dans cet « Examen particulier ».
Le deuxième thème comme déjà mentionné, a été développé par Monsieur Ferdinand NDUWIMANA. Il a préconisé que le Centre Joseph Kentenich serait un bâtiment complexe constitué comme par exemple une école, un centre de formation professionnelle, lieu de retraite et recueillement, salles de conférences, etc. Et de continuer en demandant que chaque homme du Mouvement au niveau du pays pourrait contribuer une somme d’argent qu’il peut avoir par mois ou par trimestre pour la réalisation de ce grand projet. En outre, il a repris les mots du premier conférencier en disant que le renouvellement de nos vies est nécessaire par l’examen particulier tous les jours. Une autre mission à laquelle nous devons nous intéresser a-t-il ajouté, est d’accompagner ceux qui se préparent pour le mariage, pour qu’ils puissent savoir non seulement comment tenir leur foyer mais aussi comment coordonner la vie familiale et celle apostolique sans rien négliger, aussi préparer ceux qui s’apprêtent à conclure l’alliance d’amour avec la Vierge Marie. Un autre propos a été que prochainement, ils puissent organiser une rencontre, avec tous les hommes du mouvement se trouvant dans différents coins du pays pour faire connaissance de ce projet.
Quant au troisième thème qui a porté sur la deuxième pierre milliaire de Schoenstatt, nous devons connaître qu’en effet, la Deuxième pierre milliaire de Schoenstatt date du 20 janvier 1942. Il suffisait au Père Kentenich de demander un contrôle médical avant le 20 janvier pour éviter la déportation. Il ne le fait pas et part donc librement à Dachau. Là, il mène une activité intense, fonde les Frères de Marie de Schoenstatt et l’Œuvre des familles de Schoenstatt ainsi que l’Œuvre internationale de Schoenstatt, internationalisant ainsi la Famille. Pendant ce temps, les Sœurs de Marie parties en mission en Uruguay, ne sachant comment transmettre Schoenstatt sans le sanctuaire, font construire là le premier sanctuaire filial, premier d’une longue lignée. Apprenant cet évènement, le Père Kentenich se réjouit : Schoenstatt est précieux. Libéré le 06 avril 1945, il reprend ses activités et visite toutes les communautés et groupes qui se sont fondés pendant ces années à travers le monde. Mais en Allemagne, il n’est pas toujours bien perçu. Il dérange. Une visite apostolique de l’évêque a lieu. Il lui est simplement demandé de revoir certains usages, certains mots du vocabulaire de Schoenstatt, indéniablement original. Il essaye de justifier et d’expliquer ce vocabulaire. (La suite de ces explications nous sera développée dans la troisième pierre milliaire : le 31 mai 2024).
Après la présentation de ces thèmes, a suivi la messe présidée par l’Abbé Innocent BANDYATUYAGA même. A la sortie de la messe, le pèlerinage a été clôturée par les agapes et l’échange fraternel.
Nelly AKEZAKIMANA