Le 31 décembre chaque année, six jours après la célébration de la nativité du Seigneur, l’Eglise célèbre « la Sainte Famille ». Au Sanctuaire marial de Schoenstatt pour la paix et la réconciliation de Mont Sion Gikungu, c’était une célébration à double caractère pendant la principale messe de 10 heures. Du fait que la chorale qui a choisi comme patron la sainte Famille, célébrait 29 ans d’apostolat au Mont Sion Gikungu. D’ailleurs, c’est cette chorale même qui a animé la messe. Cette dernière était célébrée par le vice-Recteur du Sanctuaire, Père Floribert KANEZA. Les saintes lectures ont été tirées du livre de la Genèse (15, 1-6 ; 21, 1-3), de la lettre aux Hébreux (11, 8.11-12.17-19) et de l’Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (2, 22-40).
La sainte Famille et la foi d’Abraham ont fait l’objet de l’homélie. Ce jour du Seigneur, après avoir célébré Noël, nous célébrons la sainte Famille composée de Jésus, Marie et Joseph, a débuté le célébrant. Cette famille est pour nous un bon modèle que devraient suivre toutes les autres familles. C’est le dernier jour de l’année, en outre, une bonne occasion pour nous d’être avec la sainte Famille de Nazareth, pour qu’elle puisse nous soutenir pendant la nouvelle année pour pouvoir nous autres atteindre la sainteté. En célébrant cette fête, nous méditons sur les écritures qui témoignent des aptitudes qualifiant cette famille. Les lectures du jour attestent le don de la foi. Quand dans une famille il y a la foi, les membres de cette famille peuvent entretenir des relations étroites, puisque leur foi contribue à leur union. La première et la deuxième lecture, portent sur la foi d’Abraham, qui sans savoir où il allait, partit vers un pays qu’il devait recevoir en héritage, et grâce à cette foi, il est parvenu au pays d’héritage. Et pour nous, c’est une occasion d’analyser le degré de notre foi, parce que si nous connaissons notre degré de foi, nous connaissons aussi l’étape déjà franchie vers la sainteté. Abraham a accepté ce que Dieu a déclaré que quelqu’un de son sang, sera son héritier, quand il se demandait si c’est un de ses serviteurs qui sera son héritier. Le Seigneur lui a encore dit de regarder le ciel et compter les étoiles du ciel s’il le pouvait et il lui déclara encore que telle sera sa descendance. Ainsi, Abraham eut foi dans le Seigneur et le Seigneur estima qu’il était juste. Alors, nous comprenons que la foi ne tient pas des opinions d’actualité, ou bien de ce que la majorité considère comme l’idéal, plutôt la foi c’est marcher dans la voie dont nous montre le Seigneur. Celui qui prend le chemin menant vers Dieu, souvent il emprunte des voies différentes des autres, et de plus il est souvent confronté à l’incompréhension, car les voies de Dieu sont différentes de celles du monde. La foi est donc d’une importance capitale dans notre vie. Quand une personne a une foi ferme, elle acquiert des forces nécessaires pour faire face aux différentes épreuves de la vie, qui ne sont pas moindres, a-t-il ajouté.
Dans la deuxième lecture, la lettre était adressée aux fidèles hébreux qui étaient persécutés à cause de leur foi, ils avaient cru en Jésus Christ, et les autres ne les comprenaient pas ainsi et ont commencé à les harceler. C’est pourquoi celui qui leur a écrit, les encourage dans leur foi, en montrant Abraham comme un modèle de la foi. Grâce à sa foi, les promesses que Dieu lui avait faites, ont été tenu. Grâce à la foi encore, Sara est tombée enceinte et a enfanté un fils pour Abraham dans sa vieillesse, parce qu’elle pensait que Dieu est fidèle à ses promesses. Et nous autres, méditons sur notre foi, revoyons s’il n’y a pas de promesses qui ne sont pas encore tenues à cause du manque de foi, revenons sur nous, ayons la foi, pour que nous puissions jouir des grâces de Dieu, comme Abraham. Notre foi doit tenir de Jésus, car c’est lui la source de notre foi et plus encore parce que c’est en lui-même qu’elle s’accomplisse, a insisté le Père KANEZA. C’est pourquoi l’Evangile, nous montre Jésus qui vient éclairer nos vies. La rencontre avec Jésus, permet de changer de mode de vie, permet de voir en son prochain l’image de Jésus. Notre monde est faite d’injustice, de discrimination, mais celui qui observe avec foi, voit en les autres le bien, et c’est ainsi qu’il les aide à grandir dans la foi et dans le parcours vers la sainteté. Par la foi, essayons de ne pas voir seulement le mal des autres mais aussi les bienfaits qu’accomplissent le Seigneur par eux.
Grâce à la foi, les familles deviennent des endroits pour une bonne éducation, des lieux remplis du vrai amour. C’est pourquoi, ce jour de la célébration de la sainte Famille est encore une occasion de prier pour nos familles, surtout pour celles éprouvées, pour que Dieu remplisse en elles son amour, afin qu’elles puissent elles aussi garder la foi en lui et en ses grâces. De plus, prions pour que Dieu accorde à toutes les familles, le don de la foi, pour ainsi parvenir à la sainteté du Christ, a-t-il insisté. En conclusion, il a incité les fidèles à offrir leurs familles à la Vierge Marie, afin qu’elle soit pour elles, leur pilier, comme elle l’a été pour la sainte Famille.
Nelly AKEZAKIMANA