La célébration eucharistique de ce trente-quatrième dimanche de l’année, dernier dimanche du mois de novembre et solennité de Christ-Roi de l’Univers, a été célébrée par le Père Herménégilde COYITUNGIYE, Supérieur de la Communauté des Pères de Schoenstatt dans la messe de 10 heures. Comme à l’accoutumée, cette solennité marque aussi la fin de l’année liturgique. Au début de la messe, le Père COYITUNGIYE a chaleureusement accueilli les fidèles et leur a souhaité une bonne fête du Christ-Roi. Ensuite, il les a invités à profiter de l’occasion pour rendre grâce à Dieu qui fait des merveilles, qui leur a gardé par le don de la vie, tout le long de l’année liturgique. Il a aussi tenu à rappeler que cette solennité est un signe qui nous rappelle comment notre vie va au jour le jour à la rencontre de Celui qui n’a pas de fin, Maitre de tous les temps. Il n’a pas oublié de mentionner Marie, la Mère de Dieu, en faisant savoir qu’elle aussi portait compagnie à l’assemblée de Dieu pour cette célébration, Elle qui règne auprès de son fils Roi des rois. Cette fête a été instaurée par l’Église pour célébrer la deuxième personne, c’est une fête lui particulièrement dédiée, bien que la Sainte trinité soit inséparable, a souligné le célébrant. Enfin, il a demandé aux fidèles de demander pardon pour les péchés afin d’entrer proprement dans la célébration de la Solennité. Au vu de la grande importance de cette solennité, différents groupes d’apostolat du Sanctuaire ont donné leurs offrandes. Les lectures du jour ont été tirées du livre du prophète Ezéchiel (34, 11-12.15-17), de la première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens (15, 20-26.28) et de l’Evangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (25, 31-46).
Le prédicateur a établi son homélie en trois propos. Le premier était de présenter l’origine de cette fête qui a été instaurée par le Pape Pie XI, le 11 décembre 1925. Inspiré par les temps durs qu’endurait l’Eglise, après la première guerre mondiale. Après avoir parlé de l’origine de la fête, le prédicateur a demandé aux fidèles comment ils interprètent la royauté du Christ, et de répondre lui-même que nous confondons le règne de Jésus. Nous voulons qu’il satisfasse tous nos besoins, ignorant ce dont on a réellement besoin et même des fois nous sommes égoïstes, nous ne nous soucions pas des besoins des autres, pourvu que les nôtres soient assurés. Le règne du Christ tient sur trois aspects : Jésus Christ est Pasteur, Roi et Juge. Alors, le royaume du Christ se caractérise par la pastorale, il n’est pas n’importe quel Berger, mais le bon pasteur qui aime ses brebis, qui donne sa vie pour elles, comme il le fait savoir dans l’Evangile selon saint Jean. Aussi, cette évidence se remarque dans le livre du prophète Ezéchiel qui a fait objet de la première lecture du jour: « Voici que moi-même, je m’occuperai de mes brebis, et je veillerai sur elles. Comme un berger veille sur les brebis de son troupeau quand elles sont dispersées, ainsi je veillerai sur mes brebis, et j’irai les délivrer dans tous les endroits où elles ont été dispersées un jour de nuages et de sombres nuées. »
Le deuxième propos porte sur la vraie royauté du christ. Quand nous disons qu’il est Roi, nous nous rappelons de la réponse qu’il a donné à Pilate, quand il lui demanda s’il est roi, il répondit : C’est toi-même qui dis que je suis roi. Moi, je suis né, je suis venu dans le monde pour ceci. Mais donc, la royauté dont Jésus expliquait à Pilate, fait que les gens se découragent, et ne le suivent plus, parce que Jésus souhaite se faire fils de l’homme, cet humble serviteur qui se livre, qui sacrifie sa vie pour ses amis. Les signes qui le caractérise c’est la croix et la gloire, la parole qu’il a dit avant de souffrir sa passion le témoigne : « et moi, quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai à moi tous les hommes. » Jésus Christ est Roi, Il règne sur la croix. Un Roi qui peut étendre ses mains sur la croix, qui se laisse crucifier alors qu’il a tout le pouvoir, c’est inimaginable. Si nous rétrogradons dans le temps, nous savons que dans la culture burundaise, pour qu’un roi puisse être inauguré, il y avait des rituels qu’ils pratiquaient, le dernier pour affirmer que le roi a bel et bien été inauguré, c’était que les vaches piétinaient un garçon de la famille des bienheureux, jusqu’à rendre son âme. Mais Jésus Christ en tant que Roi, c’est lui-même qu’on a flagellé, giflé, transpercé, les autres rois portent des couronnes de gloire, mais pour lui, les soldats ont tressé une couronne avec des épines, Il est un Roi exceptionnel.
Les autres rois naissent dans des palais, mais lui est né et a été couché dans une mangeoire des troupeaux. On l’a agressé mais personne ne l’a défendu, il n’avait pas de gardes, c’est ça la royauté du Christ. Elle est particulière, elle dépasse l’intelligence des hommes, sa royauté est basée sur la croix, cette croix qui était définition de honte et de malheur mais qui est devenu un signe de gloire et de grâces, son royaume a bien été inauguré quand il est mort sur la croix.
Le troisième propos est ce Jésus qui est Roi et Juge. C’est un juge miséricordieux. Même sur la croix, il est resté ce bon berger qui aime ses brebis, il a demandé pardon pour ceux qui l’ont fait du mal et ils ont été pardonnés. Mais sa miséricorde aura des limites, le jour du jugement. A chaque fois que nous faisons porter la couronne à la Vierge Marie, c’est pour que nous sachions et pour faire savoir participer à la nature de la royauté du Christ, puisque nous savons que la Vierge Marie nous enseigne à respecter cette conduite, c’est elle qui peut mieux nous enseigner à écouter ce que nous dit Jésus, que nous puissions remarquer qu’il y a des noces qui manquent de vin, des Elisabeth qui veulent que nous les visitons, tout ça , ce sont des signes qui nous montrent que le souci de Jésus c’est celui de Marie. Il a rappelé aux fidèles que le commandement qui tient de la royauté du Christ et qui est aussi une ligne directive trouve son fondement dans les mots de l’Evangile du jour, a-t-il précisé.
Pour conclure, il a demandé aux consacrés et aux autres fidèles qui œuvrent dans différents domaines de la vie, ce qu’ils font pour ces pauvres de cœur et de corps. Nous faisons semblant de ne pas les voir, nous les ignorons alors que Jésus demande d’avoir de la compassion pour les nécessiteux, sinon c’est sa parole qui s’accomplira le jour du jugement : « Amen, je vous le dis chaque fois que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces plus petits c ’est à moi que vous ne l’avez pas fait. Et ils s’en iront, ceux-ci au châtiment éternel, et les justes, à la vie éternelle. »
AKEZAKIMANA Nelly