Ce dimanche, 28 mai 2023, l’Église a célébré la solennité de Pentecôte. Au Sanctuaire marial de Schoenstatt pour la paix et la réconciliation de Mont Sion, ce dimanche a aussi coïncidé avec la clôture du mois marial que le Vicaire Général de l’Archidiocèse de Bujumbura avait solennellement ouvert le dimanche 30 avril de cette année. La messe de dix heures a été présidée par le Père Recteur du Sanctuaire. La chorale Sainte Maria Goretti avait tout prévu pour animer la masse en chants liturgiques, particulièrement ceux en rapport avec la solennité de la Pentecôte. Les lectures ont été tirées du livre des Actes des Apôtres (Ac 2, 1-11), de la première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens (1 Co 12, 3b-7.12-13) et de l’Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 20, 19-23).
Tout au début de cette célébration eucharistique, le Père Longin qui est Recteur du Sanctuaire a prononcé une brève allocution au cour de laquelle il a souhaité la bienvenue à tout un chacun et a expliqué la solennité de la Pentecôte et cette clôture du mois marial. ’’Dieu est la Source de toute organisation’’, a introduit le Père Longin. Il a tout prévu pour que nous qui habitons différents coins de cette ville soyons ressemelés en ce jour et en cette Eglise de la Sainte Trinité de Mont Sion Gikungu. Ce jour de la Pentecôte coïncide avec le dimanche où nous clôturons le mois de mai, un mois dédié à la Vierge Marie. Nous avons été avec la Bienheureuse Vierge Marie pendant tout ce mois de mai. Elle a été particulièrement avec nous durant la neuvaine que nous avons clôturée hier comme elle a été avec les apôtres au Cénacle. Ce dimanche aussi débute le mois de juin, un mois dédié à la Parole de Dieu, donc à la lecture et à l’étude de la Bible. Nous avons donc de quoi nous réjouir pour tous ces biens et dons que nous recevons de la part de Dieu.
Pour beaucoup de fois, nous observons, nous nous émerveillons devant l’Église et nous nous demandons à quand datent ses débuts. L’Église est née le vendredi saint quand la côte de Jésus a été transpercée et ouverte par une lance et d’où ont jailli l’eau et le sang. Ce jour-là, nous ne pouvons pas chanter joyeux anniversaire pour l’Église, mais nous le chantons solennellement en ce jour où elle a été instaurée. Nous fêtons la solennité de Pentecôte. La Pentecôte signifie le cinquantième jour. Nous sommes au cinquantième jour après la solennité de Pâques. La première Pentecôte a eu lieu le cinquantième jour de la sortie des juifs de la captivité d’Égypte, c’était sur le Mont Sinaï quand Dieu a scellé une alliance avec son peuple. Il y a eu en ce jour de tonnerre, des coups de foudre terrifiants et des tremblements de terre effroyables. Le peuple a été effrayé et Moise a fait sortir son peuple des tentes pour rencontrer Dieu. La montagne a tremblé, toute couverte de la fumée de la fournaise.
La seconde Pentecôte était la célébration de trois jours d’affilée de la célébration de leur première Pentecôte. Cette célébration se répétait toutes les années. En ce temps, Moise répétait les Paroles de Dieu en ces mots : Dieu s’est progressivement manifesté à son peuple. La première lecture nous dit que le jour de la Pentecôte est venu quand tous les apôtres étaient réunis. Au cinquantième jour, après la Pâques, le Saint-Esprit est venu sur ses apôtres et nous fêtons cette venue. Pour nous, Pentecôte veut dire cinquantième jour après la résurrection de Jésus. Il n’y a donc pas de Pentecôte sans Pâques. C’est pourquoi pendant tous ces cinquante jours, nous allumons sans faille le cierge pascal car nous savourons toujours la joie de la résurrection.
Au jour de la Pentecôte, le Saint-Esprit se manifeste aux apôtres et fortifie leur unité. Et tous ensemble chantent dans leurs langues les merveilles de Dieu. Avant la Pentecôte, nous sommes comme une femme qui porte dans son sein son enfant bien aimé. Nous portons le Saint-Esprit en nous et nous veillons sur lui qui est en nous. Après la résurrection, Jésus est apparu à ses disciples et, par trois fois, il leur a souhaité la paix. Et la troisième fois il leur a soufflé le Saint-Esprit. Ce Saint-Esprit s’est manifesté dans la joie et il nous donne de chanter les merveilles de Dieu dans notre diversité linguistique. Nous recevons divers dons pour faire du bien à l’autre qui est notre prochain qui est aussi notre don en quelque sorte. Il va donc sans dire que notre don est bénéfique pour le prochain et non pour notre propre orgueil ou notre propre glorification. Et notre bonheur doit résider dans ce que nous faisons de bien pour notre prochain. Une personne en qui le Saint-Esprit habite devient lui-même comme une source de vie et de joie pour son prochain. Nous sommes donc l’Église-famille de Dieu dirigée et guidée par le Saint-Esprit de Dieu. Celui-ci avait été souillé par notre péché originel. C’est par le baptême que notre filiation divine et notre dignité comme enfants de Dieu sont restaurées. Et ce Saint-Esprit reste et restera avec nous jusqu’à la fin de temps comme Jésus nous l’a pris avant de repartir vers son Père.
Signalons en clôturant qu’au moment de l’offertoire les fidèles ont eu l’occasion de présenter des offrandes en nature. Avant le chant d’action de grâce, le Père Recteur a invité tous les fidèles à tirer chacun un papier sur lequel était mentionné un des sept dons du Saint-Esprit avec une référence biblique qui l’accompagne. Il y a eu enfin une procession vers le sanctuaire à la sortie de la messe. Le Père Recteur avait prévenu que le temps pascal est terminé et que le cierge pascal allait être éteint après cette messe.
N. G. & N.M.