Nous sommes venus rendre grâce à Dieu pour tous les bienfaits obtenus y compris son assistance tout au long de ce mois de septembre 2022. Aujourd’hui, c’est aussi le dernier dimanche du mois et comme vous le savez nous avons la bonne habitude de faire procession vers le Sanctuaire, a laissé entendre le Père Japhet SIMBIZI au début de l’Eucharistie de ce vingt-sixième Dimanche du Temps Ordinaire à 10 heures. Et de continuer que la chorale saint Nicolas de Flüe qui a animé cette messe en chants liturgiques célèbre aujourd’hui son vingt-sixième anniversaire d’apostolat au Sanctuaire de la Reine de la paix et la réconciliation de Mont Sion Gikungu.
Dans son homélie précédée par les saintes Écritures tirées du livre du prophète Amos (6, 1a.4-7), de la première lettre de saint Paul apôtre à Timothée (1Tm 6, 11-16) et de l’Évangile de Jésus Christ selon saint (Lc 16, 19-31), le célébrant a d’abord montré aux fidèles que toutes les Écritures nous enseignent que notre vie sur terre a un objectif et à la fin de cette vie, nous devrons quitter ce monde.
La première lecture, a-t-il poursuivi, en appelle aux riches de se préparer pour le Royaume de Dieu au lieu de s’attacher aux biens de ce monde passager. Dans le temps du Prophète Amos, les riches de ce temps vivaient toujours dans le luxe et faisaient jouer des instruments musicaux pour le plaisir de leur cœur. Pour le Père SIMBIZI, cette vie aisée des nantis s’opposait à celle du petit peuple qui criait sans cesse parce qu’il vivait dans le malheur et la souffrance.
Nous aussi, a persisté le Père SIMBIZI, nous avons ces deux catégories de personnes : les riches qui se font toutes sortes de plaisir et les pauvres qui n’ont rien pour leur survie. Des gens riches en arrivent à jeter les restes de ce qu’ils consomment alors qu’à côté il y a une multitude des pauvres qui en ont tellement besoin. Ce qui est malheureux et qui surprend le Prédicateur, c’est que de telles attitudes sont faites par des chrétiens. C’est comme si tout l’enseignement de la Parole de Dieu est passé à côté de leurs oreilles.
Et d’ajouter que dans l’Évangile, la parabole du riche et du pauvre Lazare raconte toujours la disparité qui a chaque fois caractérisé les riches et les pauvres. Le prophète Amos nous a prévenu, au moment de la captivité, ces riches seront placés devant et souffriront le plus.
Dieu nous veut tous égaux, que l’on soit né dans le luxe ou la misère, car nous sommes fils et filles d’un même père qui nous aime tous. Il nous a donné cette terre pour que nous la rendions plus belle et rendions nos frères et sœurs heureux et égaux.
Dans certaines régions, des gens se paient le luxe de faire du mal aux autres pour la payer ou soudoyer la justice qui renversera le droit et punira les victimes. Saint Nicolas de Flüe qu’on célèbre aujourd’hui n’a pas cessé de conseiller à son peuple : « Ne vous faites pas construire des murs de protection de vos maisons et vos biens car ce sont ces murs qui deviendront comme prison pour vous-mêmes. » Il est de doute que les murs séparent les gens mais leur destruction est une occasion qui nous est offerte pour nous rencontrer.
Le peuple n’a pas observé les lois et les préceptes de Dieu et il a subi des punitions et a été déporté en Babylonie, Perse et il a été occupé par les Romains et d’autres. Les riches dont l’Évangile nous a parlé a plaidé pour sa cause auprès d’Abraham mais en vain a continué le célébrant. Il a ensuite plaidé pour la cause de ses frères qui sont restés dans sa famille. Et de se questionner est-ce qu’il nous arrive de penser, prier et plaider pour la cause de nos frères et sœurs dans le Christ ?
Il a répondu à cette question comme suit : Toi, moi nous tous qui sommes venus prier au Sanctuaire de la Reine de la paix et de la réconciliation de Mont Sion que nous apprenions à ne pas dilapider nos biens mais plutôt à les utiliser pour aider les autres qui sont dans le besoin, a conclu son homélie.
M. Nyandwi