La onzième station du chemin marial qui conduit au Sanctuaire Marial de Schoenstatt Mont Sion Gikungu, nous rapporte Marie au pied de la croix.
Comme au commencement de sa mission, Marie est aussi présente à cette dernière scène, sous la croix et au sommet du ministère de son fils. Comme lors des noces de CANA, Jésus s’adresse de nouveau à sa Mère. « Femme, voici ton fils. » (Jean 19,26). A côté de Marie se trouvait aussi le disciple que Jésus aimait. A lui, Jésus disait : « Voici ta mère. » ce dernier était Jean.
Ainsi a dit le Père Longin NTIRANYIBAGIRA « au pied de la croix, Jésus nous a donné ce qu’il lui restait de très précieux. Nous avons alors reçu Marie comme notre Mère. »
Marie qui était la Mère de Jésus reçoit une nouvelle tâche maternelle d’être la mère du disciple que Jésus aimait. Selon le Père Longin, toute l’Eglise est représenté en la personne de Jean et Marie est donnée à l’Eglise comme Mère.
Mission réciproque
Marie avait eu de Jésus son fils une mission d’être la Mère des hommes représentés par le disciple Jean et le disciple avait reçu comme mission d’être un enfant, un fils de Marie. Nul n’ignore le travail que doit accomplir une maman pour faire grandir son enfant : le nourrir, le vêtir, l’entretenir d’une manière saine tout en évitant tout ce qui peut le nuire. Et vice-versa l’enfant doit adopter un comportement digne : le respect, l’obéissance, l’amour, être ouvert et ne rien faire en cachette. C’est ainsi que l’amour et l’affection mère-enfant deviennent profonds. La question alors se laisse poser : « est-ce que je regarde la Mère de Jésus comme ma mère ? »
« Sur la croix, a expliqué le Père Longin, nous avons obtenu le salut et aussi c’est sur la croix que nous avons hérité Marie comme mère. » « C’est pourquoi, a-t-il ajouté, nous nous réjouissons de parcourir ce chemin en méditant sur la vie de la Vierge, nous sommes aussi heureux d’atteindre son Sanctuaire où nous recevons de grâces en abondance. »
Marie avait suivi Jésus jusque sous la croix. Malgré tous les malheurs qu’avait connus son fils et qui touchaient sans doute le cœur de cette dernière, elle a résisté jusqu’au bout et elle a tout accueilli dans le silence et la méditation. Quant au disciple que Jésus aimait, lui aussi a suivi son maître jusqu’à l’endroit de sa passion.
Tout chrétien est alors invité à suivre le Christ dans son chemin de la croix, comme il le demande dans l’évangile de Matthieu au chapitre 16, 24. L’Evangéliste Jean, dans ce passage, n’évoque pas le nom de ce disciple que Jésus aimait. C’est ainsi que sa place reste pour tous ceux qui veulent être disciples de Jésus. C’est une invitation de Jésus à celui ou celle qui voudrait être son disciple.
Que puissent la Sainte Vierge Marie et Saint Jean intercéder pour nous.
Brigitte IRAKOZE